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Albert H. Wiggin

Albert H. Wiggin – Le millionnaire du krach boursier

Albert H. Wiggin est l’image même du banquier de l’ancien temps. À tel point que son visage conviendrait parfaitement à la boîte du jeu Monopoly. C’est en juin 1899 qu’il a fait ses premiers pas dans l’univers bancaire, en prenant le poste de vice-président de la National Park Bank à New York. Il est devenu président de la banque 12 ans plus tard.

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Pendant les années folles, de nombreux professionnels de Wall Street, et même une partie du grand public, savaient que Wall Street était un jeu truqué dirigé par de puissants pools d’investisseurs. Les gens pensaient que l’investissement en queue de peloton et l’investissement en momentum constituaient les seules stratégies viables pour obtenir des bénéfices. Ils étaient victimes d’un manque d’information et d’une épidémie de rumeurs manipulatrices. Malheureusement, de nombreux investisseurs ont découvert que les succès sur lesquels ils surfaient étaient en réalité des écrans de fumée pour des ordres de vente dissimulés qui leur ont fait porter le chapeau. Pourtant, alors que le marché ne cessait de monter, beaucoup considéraient ces revers comme un petit prix à payer pour pouvoir participer aux opérations importantes plus tard. En octobre 1929, il est devenu évident que ces opérations importantes n’étaient qu’un nouvel écran de fumée.

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Albert H. Wiggin après le krach

Après le krach, le public souffrait, était en colère et avait soif de vengeance. Albert H. Wiggin, directeur respecté de la Chase National Bank, semblait être une cible improbable. Jusqu’à ce qu’on découvre qu’il avait vendu à découvert 40 000 actions de sa propre société. C’est comme un boxeur qui parierait sur son adversaire — un grave conflit d’intérêts.

Wiggin a acquis une position qui lui a donné un intérêt direct à mener son entreprise à la faillite. Il a utilisé des sociétés familiales détenues à 100 % pour dissimuler les transactions. En 1929, il n’existait aucune règle spécifique interdisant de vendre à découvert sa propre entreprise. Albert H. Wiggin a légalement gagné 4 millions de dollars grâce au krach de 1929 et à l’effondrement de l’action Chase qui a suivi.

Non seulement cette pratique était légale à l’époque, mais il avait également accepté une pension à vie de 100 000 $ par an de la part de la banque. Cependant, il a refusé cette pension lorsque le tollé public est devenu trop fort pour être ignoré. Albert H. Wiggin n’était pas le seul à avoir eu une conduite immorale. Des révélations similaires ont conduit à une révision en 1934 de la loi sur les valeurs mobilières de 1933, qui était beaucoup plus sévère à l’égard des délits d’initiés. Elle a été surnommée à juste titre la “loi Wiggin”.